Doctorats soutenus

Histoire oubliée écho d’une identité perdue chez Leïla Sebbar , Dre BAKHOUCHE Chahrazed

  • Dre BAKHOUCHE Chahrazed, Université d’Oum El Bouaghi   
  • Année de soutenance : 2023
  • Doctorat ès sciences
  • Membre de l’équipe 2
  • Thèse intitulée : Histoire oubliée écho d’une identité perdue chez Leïla Sebbar

Résumé

L’Histoire et l’identité, deux éléments qui alimentent l’œuvre de Leïla Sebbar. Un travail de mémoire qu’elle a effectué pour revenir à soi afin de renouer avec la tradition arabe, avec l’ancêtre. Ce chemin n’était pas facile, une amnésie qui a duré des années, en absence d’un élément important : la langue arabe. Un exil intérieur qu’a subi l’écrivaine vis-à-vis de soi d’abord, puis de l’autre. Et l’autre au sens pluriel. Elle est doublement étrangère, par son prénom arabe et sa langue française. Elle nous ramène vers une Algérie colonisée, emportée par un racisme aveugle. Son prénom arabe est à la fois élément de séparation et d’union avec l’autre. Que l’Histoire, que la mémoire occultée réveille. Des voix jusque-là interdites, soumises à la loi du silence. Voix de soldats morts pour les deux rives, de victimes d’une guerre sans nom, de femmes traditionnelles et enfin d’aïeuls. Ce pèlerinage mémoriel par l’Histoire c’est une forme d’un miroir qui s’est dressé contre l’oubli et un écho d’une identité perdue.

Par une production littéraire variée, l’écrivaine crée un monde fictif, où elle fait entendre une polyphonie plurielle en revenant aux zones d’ombre de l’histoire personnelle et collective. Le fragment, la répétition, n’est que des formes de résistance à l’oubli. Nous sommes devant un écrit qui offre de possibles réponses à des blancs pliés dans le silence. Cette étude propose de démontrer à travers l’analyse de quelques textes et des œuvres de l’écrivaine, le lien entre l’Histoire personnelle et collective d’un point de vue pluridisciplinaire basé sur une idéologie appartenant aux mystères du passé colonial qui ont fait qu’elle soit l’étrangère au peuple de son père.
 
Mots-clés : Identité, Histoire coloniale, la langue arabe, mémoire personnelle, mémoire collective, le silence, l’oubli, l’étrangère, le père.

Abstract

History and identity, two elements that fuel the work of Leïla Sebbar. A work of memory that she carried out to come back to herself in order to reconnect with the Arab tradition, with the ancestor. This path was not easy, an amnesia that lasted for years, in the absence of an important element: the Arabic language. An internal exile that the writer suffered first from herself, then from the other. And the other in the plural sense. She is doubly foreign, by her Arabic first name and her French language. It brings us back to a colonized Algeria, carried away by blind racism. His Arabic first name is both an element of separation and union with the other. That History, that hidden memory awakens. Voices hitherto forbidden, subject to the law of silence. Voices of soldiers who died for both shores, of victims of a nameless war, of traditional women and finally of ancestors. This memorial pilgrimage through history is a form of a mirror that stood up against oblivion and an echo of a lost identity.
 
Through a varied literary production, the writer creates a fictional world, where she makes a plural polyphony heard by returning to the gray areas of personal and collective history. The fragment, the repetition, are only forms of resistance to oblivion. We are in front of a writing that offers possible answers to blanks bent in silence. This study proposes to demonstrate through the analysis of some texts and works of the writer, the link between personal and collective history from a multidisciplinary point of view based on an ideology belonging to the mysteries of the colonial past which made let her be the stranger to her father’s people.
 
Keywords: Identity, colonial history, the Arabic language, personal memory, collective memory, silence, oblivion, the foreigner, the father.

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